Uber moto, Uber capitalisme: Les règles changent, propriété, travail, concurrence, capital, état…Uber moto-taxi. On parle de plus en plus de Uber, de l’ubérisation de l’économie, des évolutions vers ce que sera la nouvelle forme de travail de demain. Qu’on le veuille ou non, le mot Uber est passé dans le dictionnaire des noms communs. C’est le reflet d’une évolution inéluctable: le magazine Challenges en fait sa Une, les manifestations des taxis, VTC ou même anti-loi Travail tournent autour de ce même sujet. Sans vraiment le traiter. Le regard des motos-taxis, qui ont vu aussi passer les applis Uber moto-taxi dans leur métier a son intérêt. C’est ce biais original qu’ambitionne de traiter modestement cet article.
Cela fait maintenant plusieurs années que les phénomènes Uber, AirBnB, Blablacar, etc, ont dépassé le stade où ils ne peuvent plus être ignorés. Ils font partie du quotidien de la majorité des gens. Ces gens qui recherchent un service personnalisé, de qualité. Service qu’ils peuvent trouver aujourd’hui facilement, en sortant leur téléphone de leur poche. Une réponse comme on peut en voir encore sur les réseaux sociaux comme « VTC anti applis » n’est certes pas la réponse adaptée. Autant dire « prestataire anti clients », pas sûr que ça marche. Il faut aller plus loin et s’interroger comme le fait relativement en profondeur le magazine Challenges de la semaine du 31 mars au 6 avril 2016. Sur les problématiques nouvelles: travail, capital, concurrence, fiscalité, durabilité…qu’induisent ces innovations.
Pourquoi ces réussites colossales et ces capitalisations stratosphériques en si peu d’années? Il y a beaucoup de conditions à ces réussites. Et si on veut faire court, on a plus vite fait de regarder ce qui fait que ça ne marche pas.
Uber a été présent quelques temps dans les moto taxis et l’est encore timidement aujourd’hui. Le concept moto et voiture avec appli téléphone, géolocalisation, retour client est tout à fait transposable. Pourquoi l’expérience Uber Moto-taxi s’est-elle arrêtée en cours de route? Il faudrait le demander à Uber, mais on peut aussi avancer une tentative d’explication. La stratégie Uber est mondiale: des gens recherchent des voitures dans toutes les grandes villes du monde, tous ont un smartphone, Uber s’adresse à chaque client en particulier, lui fait ressentir qu’il est unique. Pourtant il s’adresse à des millions de gens qui ont un profil certes unique, mais qui peut être transposé si facilement: quelques lignes de code qui vont changer la langue ou la devise et le tour est joué.
Pour les motos taxis, le particularisme Paris (et pas ou peu toutes les autres grandes villes du monde), les volumes traités, les potentiels de croissance, font qu’un décideur dans son bureau du siège aux US va trouver des projets bien plus stratégiques à favoriser.
Va t’on regretter Uber Moto-taxi, peut être pas, les plus anciens qui ont connu ces temps glorieux ne sont nostalgiques que de la qualité de l’application. Peut être toujours pas remplacée 5 ou 6 ans après? Mais sans doute pas de voir, comme les VTC aujourd’hui, la pression que met Uber sur les prix pour relancer sa croissance. Ce phénomène a heureusement été évité jusqu’à maintenant dans le métier.
A vos claviers! N’hésitez pas à nous faire fart de vos observations.