Le blog traite aujourd’hui d’une initiative de la ville de New York visant à réduire ses déchets de 90% à l’horizon 2030.
D’abord pour noter que les déchets sont une problématique majeure dans l’administration d’une grande métropole, comme les transports, le logement, l’environnement (changement climatique) et la mixité sociale. Le maire de New York a raison comme ses homologues de Seattle ou San Francisco, de fixer des objectifs 2030 2050 pour ces sujets.
Aussi, plus personnellement, pour me souvenir que dans une autre vie, ma boite d’il y a trente ans avait traité, dans ses usines, une partie des déchets ménagers des villes de New York et Miami avec à l’époque des solutions techniques moins performantes, c’est sûr.
Enfin et surtout rebondir sur le chiffre de 90% de déchets en moins. C’est un chiffre qui parle assez peu au citoyen moyen fût il eco-responsable et de plus en plus impliqué comme c’est le cas. Plus parlant est le chiffre arrondi de 1 kg de déchet par jour et par habitant, le fera t-on descendre à 0.1 kg à l’échéance 2030 ou 2050? On peut rêver mais on risque de déchanter, même avec une explosion des comportements citoyens vertueux, recyclage, zéro-emballage, économie circulaire, ressourcerie, on restera sans doute plus proche de 0.5 à 1 kg que de 0.Non, il faudrait approfondir et lire les détails du programme pour savoir ce que recouvrent exactement ces 90% , mais il est probable qu’il ne s’agit pas de réduire de 90% le tonnage des déchets collectés mais plutôt de limiter à 10% le tonnage de déchets dont on ne peut plus rien faire ni en valorisation ni en recyclage et qui finissent en décharge de déchets ultimes. Apparemment à New York, aujourd’hui, une bonne partie des déchets ménagers sont envoyés en décharge ou landfill sans être traité ni trié ni recyclé, l’objectif de ce même plan est zéro déchet en décharge, pour le coup c’est un objectif compréhensible et clair. C’est ce même objectif qui a conduit en Europe à fermer la plupart des décharges dans le cadre d’un programme européen.
Quelles solutions seront mises en œuvre, c’est sans doute détaillé dans le plan déchets de New York, il faut le lire , bon courage.. On peut parier sur un mix qualitatif/quantitatif/innovant, avec un dosage maximal du qualitatif (tri,valorisation matière, traitement biologique) la filière la moins mal acceptée par la population qui vote, dans la limite toutefois du coût du traitement, plus élevé que le coût de traitement en incinérateur.
On peut penser que New York est largement capable de relever ce défi, la big Apple en a relevé d’autres, les objectifs sont fixés , ils sont fédérateurs, ils sont dans un contexte de conscience environnementale maximale, les solutions technologiques existent et sont éprouvées, les acteurs sont performants comme nos deux leaders français, reste toujours l’inconnue du syndrome NIMBY qui peut freiner les projets, moins aux US qu’en Europe, peut être… mais pas sûr. A suivre..