Concept Car Google de voiture autonome

Concept Car Google de voiture autonome

En Moto-taxi à Paris, si c’est maintenant. Mais demain, et dans d’autres villes du monde, la question se pose. Un peu de prospective, les enjeux ne sont pas seulement techniques mais touchent à beaucoup de domaines. Tels l’équipement en infrastructures mais aussi, les nouveaux modes de vie (logement, déplacements, travail). Dans ce blog, un article évoquait le sujet, il y a déjà 2 ans. Mais les choses évoluent vite et un nouvel article est le bienvenu. Surtout s’il s’appuie sur une passionnante conférence tenue dans les locaux de la pépinière d’entreprises Nextdoor à Issy-les-Moulineaux. Et avec des intervenants de premier plan.

La voiture autonome est-elle au point?

C’est la question qui vient en premier. Les constructeurs travaillent dur. Mais ils ne veulent pas s’engager sur une date de début de marché viable pour le Véhicule Autonome. Le marché grandit bien pour les niveaux 0 à 2 et 3 de l’autonomie (2 pour les aides à la conduite, 3 pour l’autonomie avec reprise en main conducteur à tous moments (Tesla)). Mais on en est encore aux tests sur autoroute pour l’autonomie de niveau 5 (100% autonome sans interface conducteur). Avec de bons résultats, mais des résultats encore éloignés des conditions de circulation en ville avec double sens de circulation, piétons et autres aléas. Le petit marché qui serait accessible aujourd’hui est celui des véhicules autonomes en site propre, type campus entreprise ou université ou aéroport… Petit marché mais tout de même intéressant pour tester en vraie grandeur les solutions appelées à être adoptées demain en plus grande série.

Est-on prêt pour la voiture autonome?

On voit que l’on dispose d’un peu ou de beaucoup de temps pour se préparer à l’avènement de la Voiture Autonome. Et il faut du temps pour se préparer tant cette innovation de rupture se conjugue avec beaucoup d’autres ruptures.

Le rapport intime à la voiture est particulier, on se l’approprie, on s’identifie, on la manie avec fureur et on aime qu’elle fasse du bruit. Toute chose qui vont changer: On l’utilisera  en auto-partage, on n’aura plus de volant ni de pédales , on se laissera conduire, on n’entendra plus rien, elle est électrique, on n’aura même plus d’accident, les 90% d’accidents dus à des erreurs humaines auront disparu, on n’aura même plus à faire la vidange soi-même, quelle poisse!

Autre chantier, la législation et le code des assurances, qui est responsable en cas d’accident?  Le propriétaire, le constructeur, le constructeur du logiciel, l’exploitant des infrastructures, sans doute des adaptations à faire. Mais rien apparemment d’insurmontable. Aujourd’hui, le droit est attaché à la carte grise, il n’y aurait pas vraiment de changement de ce point de vue. Si le code de la route à réécrire en partie mais là c’est trop facile.

Rupture peut-être plus forte, le paysage urbain dans deux générations, on peut l’imaginer sans voitures visibles, sans voitures en stationnement, sans place de stationnement dans les immeubles ou dans les rues, et cependant des voitures qui circulent mais sans bruit, sans pollution , avec plein de passagers à bord. Et jamais les mêmes passagers, des voitures qui travaillent 10 h par jour et dorment dans leur centrale électrique en périphérie là où il y  a de la surface pour les panneaux solaires. Et 30% des surfaces des villes aujourd’hui dévolues à l’automobile, restituées à la population en espaces à vivre, zones piétonnes, espaces verts, lieux culturels, stades…

Prochain rendez-vous avec le futur

Maintenant à vos paris: Où se fera le prochain rendez-vous de Mr et Mme TOULEMONDE avec le véhicule autonome?

Dans quelle ville du monde, ce pourrait bien être Paris. Où on  a envie de faire bouger les lignes. On le voit avec le diesel, la vignette CritAir et les voies sur berges. C’est dur, mais il y a des avancées, à cause ou grâce aux épisodes de pollution.

A quelle occasion? Ce pourrait bien être chez un loueur de flotte de véhicules en auto-partage type Bolloré Autolib. Ou un VTC HighTech, certains proposent déjà des Tesla mais toujours avec un chauffeur à bord. Ou  encore dans la Silicon Valley française de Paris-Saclay. temple de l’innovation made in France. Ce serait  disons dans une navette entre Polytechnique et SupElec. Ou sur un bateau navette sur la seine, plus original. Et peut-être plus tôt que sur la terre ferme.