Google car

Google car

Google avance encore dans la voiture autonome, un domaine assez éloigné de son premier métier, l’internet, le moteur de recherche et la publicité. L’automobile est un secteur où les acteurs sont nombreux, les besoins en capitaux énormes, deux points qui le différencie grandement du secteur de l’internet dans lequel Google excelle en leader hégémonique.


On peut parier que l’arrivée de Google dans ce milieu ne change pas cette donne, le public a un attrait particulier pour les produits automobiles justement du fait de la diversité des modèles et des marques. Google resterait alors un constructeur parmi d’autres mais son ambition est peut-être plus de se positionner en leader pour tout ce qui est l’ordinateur de bord et toutes les données qu’il contient ,qui ont une colossale valeur pour qui sait, comme Google, les exploiter. Si Google s’intéresse à ce marché , c’est sans doute pour y réussir, non pas que Google ne connaisse jamais l’échec, de nombreux projets finissent à la corbeille, mais moins pour des projets lourds en  investissement comme l’automobile.

Cependant, le développement de ces véhicules autonomes pourra apparaître comme relativement lent, il y a des barrières à franchir et les seuils technologiques décisifs ne sont pas encore atteints, comme pour le véhicule électrique qui bute encore sur des réticences du public liées notamment à l’autonomie des batteries. Mais ces évolutions lentes sans doute, sont malgré tout inéluctables. Ce qu’on croyait être une révolution avec les véhicules électriques n’était en fait qu’une préfiguration de la vraie révolution avec l’avènement des véhicules autonomes qui ringardisent le concept de la prévalence de la conduite par un conducteur d’un profil type plutôt masculin voire macho pour le remplacer par un concept sans conducteur comme dans les dessins d’enfants qui montrent un véhicule avec des sièges avant et arrière en vis à vis, comme dans un salon, sans place pour le conducteur. La vogue des dispositifs d’aide à la conduite montrés en publicité avec des femmes au volant est aussi une manifestation de cette évolution. Le concept des voitures à vivre de Renault d’il y a quelques années appréhendait cette même thématique.

Ainsi après le sommeil pendant lequel des applis Google travaillent pour nous, c’est dans la voiture qu’on restera connecté à Google. Le degré de dépendance à cette addiction est fort, on a du mal à lâcher le téléphone en voiture, on peut croire comme Google qu’il y a une vraie attente du consommateur pour des solutions de voiture autonome, la valeur conduite étant supplantée par la valeur communication/ vivre ensemble…